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fédération de parkour

Parkour, Freerun
& Art du Déplacement

Si le terme Parkour est le plus connu au niveau international, il s’agit en fait de plusieurs courants d’une méthode d’entraînement et de réappropriation de l’espace urbain. La pratique est née en France vers la fin des années 80 en région parisienne, au sein d’un groupe d’adolescents (amis ou membres de même famille dont Chau Belle, David Belle, Williams Belle, Yann Hnautra, Laurent Piemontesi, Guylain Boyeke, Charles Perrière, Sébastien Foucan et Malik Diouf) qui s’amusaient initialement à tester leur force et leur agilité motrice. La FPK reconnaît ces 9 personnes comme étant fondateurs de la pratique.

Animés par l’émulation et les encouragements créés dans le groupe pour devenir plus fort et se dépasser soi-même, ces adolescents ont développé progressivement une rigueur d’entraînement via des exercices spécifiques et des techniques ciblées, les préparant physiquement et mentalement à des prouesses de plus en plus complexes.

Le groupe d’origine s’est ensuite scindé. La pratique s’est faite connaître du grand public dès 2001 avec le film Yamakasi, dont le titre est tiré du nom du groupe YAMAKASI (en zaïrois : « Esprit fort, Homme fort, Corps fort ») formé à l’époque par Chau Belle, Williams Belle, Yann Hnautra, Laurent Piemontesi, Guylain Boyeke, Charles Perrière et Malik Diouf . En 2004 est venu le film Banlieue 13 avec David Belle qui a popularisé le terme Parkour.

Assez rapidement, 3 courants « frères » ont émergé : l’Art Du Déplacement (créé par le collectif Yamakasi), le Freerunning (créé par Sébastien Foucan) et le Parkour (issu de David Belle). Ils dessinent aujourd’hui le paysage de la pratique à travers le monde.

Le Parkour

Le Parkour est une activité physique consistant à se déplacer efficacement grâce à ses seules capacités motrices, dans tous types d’environnements urbains ou naturels avec plus ou moins de puissance, de fluidité et d’originalité. Le traceur (pratiquant du Parkour) développe son corps et son contrôle par le biais d’une méthode d’entraînement alliant course, passement d’obstacle, sauts, escalade et conditionnement physique. Le Parkour s’est rapidement propagé via le partage de vidéos sur internet. Il a inspiré de nombreux pratiquants autodidactes qui ont par la suite créé les premières associations.

Le Freerun

Le Freerun, qui était à l’origine la traduction anglaise du mot parkour, est perçu aujourd’hui comme une approche plus artistique du Parkour. Le Freerunner cherche à créer des mouvements innovants, souvent spectaculaires (saltos, flips, …), en interaction avec les obstacles. Plus visuel, il est largement diffusé dans les médias.

L’art du déplacement

L’art du déplacement est généralement enseigné dans les écoles des fondateurs Yamakasi en France, en Italie, au Canada et en Asie et membres de la FYAD. Il vise en l’appropriation/ la réappropriation de son environnement, au moyen de son corps qui se meut avec une méthode naturelle dans le respect de l’environnement, de la nature, de ceux et celles qui l’entourent. Il est corrélé à une culture du partage mettant en son centre le pratiquant et son bien-être ainsi que de l’effort et de son corps et le respect de valeurs psychologiques et sociales.

Grandir et fédérer

Depuis sa création il y a plus de 30 ans, la pratique s’est fortement popularisée. Parallèlement à la visibilité médiatique, le nombre d’associations françaises augmente régulièrement. Les premières sont apparues à Paris et sa banlieue. On compte aujourd’hui une centaines d’associations de Parkour en France, les premières ayant plus de 20 ans d’existence.

Il y a eu beaucoup de tentatives de fédérer ces associations en un réseau d’entraide. A ce jour, les 2 réseaux ayant persisté en France sont la Fédération de Parkour (créée en 2010 et ouverte à toutes les associations respectant la charte FPK) et la Fédération Yamak (qui fédère les écoles d’Art du Déplacement by Yamakasi).

En France, la pratique reste fortement marquée par l’histoire de ses fondateurs. Au niveau mondial, elle se diffuse grâce à des pratiquants enthousiastes, des  associations, des entreprises privées et des encadrants passionnés. La pratique est reconnue comme activité sportive et enseignée à l’école et à l’université dans plusieurs pays.

Au niveau international, la FPK a co-fondé en 2018 la Fédération internationale Parkour Earth qui regroupe aujourd’hui les pays dans lesquels la pratique est la plus structurée.

le Saviez-vous

Un pratiquant de parkour est appelé un traceur. Un pratiquant de freerun est appelé un frerunner. Un pratiquant de l’Art du déplacement est appelé un yamak.

Le mot Yamakasi peut désigner tour à tour le film éponyme de Luc Besson en 2001, les 7 membres du collectif ou la pratique sportive issue du film qui s’appelle en fait Art du déplacement.

Le mot Parkour peut désigner tour à tour le parkour original tel qu’il a été popularisé par David Belle dans les années 90 ou le phénomène culturel mondial d’auto-apprentissage via youtube qui a donné vie aux premières associations. Il existe de nombreuses façons différentes de l’enseigner et de le pratiquer.

Le mot Freerun proposé à l’origine par Sébastien Foucan lors du documentaire Jump London en 2003 est souvent associé à une variante plus acrobatique et artistique de la pratique.

Les pratiquants plus jeunes utilisent souvent les termes Parkour, Freerun, Yamakasi et Art du déplacement de manière interchangeable pour décrire la pratique au sens large. Les pratiquants plus anciens, qui ont vu naître les différents courants et s’y sont fait des amis, attachent plus d’importance à les utiliser pour leur aspect spécifique.

Il existe encore de nos jours des discussions passionnées sur ce qu’est ou n’est pas le parkour, le freerunning et l’art du déplacement. Si le terme « Parkour » est le plus utilisé au niveau mondial, il regroupe cependant une grande variété de courants et de spécificités qui en font toute la richesse.